– Né le 30 septembre 1873 à Pracoury – Merléac.
– Fils de Jacques Marie CARIMALO et Marie Suzanne TILLY, demeurant à Pracoury.
– Marié le 22 juin 1902 à Le Quillio avec Marie Joseph HUDO et demeurant à « Kéryouez » puis au « Rumelen » – St Gilles Vieux Marché.
Ils auront 4 enfants :
– Suzanne Marie Joseph CARIMALO, née le 1er juin 1903 à Keryouez – St Gilles Vieux Marché. « Pupille de la Nation »
– Armande Marie Françoise CARIMALO, née le 19 septembre 1904 à Keryouez – St Gilles Vieux Marché. « Pupille de la Nation »
– Blanche Anne Marie Julienne CARIMALO, née le 26 juillet 1913 à St Gilles Vieux Marché. « Pupille de la Nation »
– Marie Geneviève CARIMALO, née le 11 mai 1915 et décédée le 15 mai 1915, âgée de 4 jours, au Rumelen – St Gilles Vieux Marché.
– Décédé le 22 avril 1915 à Boesinghe – Belgique. « Tué à l’ennemi ».
– Frère de Louis Marie CARIMALO, « Mort pour la France »,
son nom est aussi inscrit sur le Monument aux Morts de Saint Gilles Vieux Marché.
Extrait du livre « La commune de St Gilles-Vieux-Marché, Au Champ d’Honneur 1914-18 », écrit par la Comtesse de KERANFLEC’H, édité en 1920 :
« Né à Saint-Gilles-Vieux-Marché le 30 septembre 1873, Mathurin Carimalo appartenait à la classe 1893 et son âge semblait devoir le mettre à l’abri du danger. Mais dans cette terrible guerre, jeunes et vieux devaient également répondre à l’appel de la France et se sacrifier pour elle. Après quelques jours passés à Saint-Brieuc et un rapide retour au pays qui lui permit d’embrasser encore une fois sa femme et ses enfants, Mathurin partait le 7 décembre 1914 pour la Belgique. Il combattit à Langemarck et à Ypres. A la fin de février, son régiment, le 74e d’Infanterie Territoriale, tenait ces fameuses tranchées de l’Yser, si tristement célèbres dans la mémoire des Bretons par les souffrances d’un hiver constamment pluvieux, autant que par les terribles attaques qui marquèrent le printemps de 1915. Mathurin ne cache pas ses épreuves, mais il reprend courage au premier rayon de soleil et s’efforce de rassurer les siens. » Les jours sont lents à la guerre, écrit-il le 24 février, et j’ai eu bien de la misère avec le mauvais temps qu’il a fait ici, toujours mouillé, toujours froid aux pieds ; maintenant je prends courage, les jours allongent et il y aura quelques bonnes journées. Il le faut, car ce n’est pas fini. Je suis à écrire dans la tranchée, les boches ne sont pas loin ; c’est bien long d’être séparé de sa famille, si encore on était sûr de se rejoindre un jour ! »
Le 30 mars il est au repos : « Mes nouvelles sont très bonnes pour le moment. Nous sommes en France, à la Croix-Ypres, je vous promets que l’on trouve de l’aise ! Je suis couché sur de la paille fraîche après avoir été tout l’hiver sur la terre et je me crois couché sur un très bon sommier ».
Le 21 avril, il n’est pas encore en première ligne ; le temps est devenu meilleur, « tout est bien sec », mais les jours passent tristement et le souvenir de la famille absente rend le cœur anxieux. Hélas ! l’heure du sacrifice était proche ; le lendemain, 22 avril 1915, Mathurin Carimalo est aperçu une dernière fois près de Boesinghe, sur le pont de l’Yser, entre 5 et 6 heures du soir… Puis on perd sa trace… Le bon et brave soldat, relevé par Dieu de sa faction sur la terre, est allé recevoir près de Lui la récompense promise à la souffrance acceptée, au devoir généreusement accompli »